© Pierre Lan

Réflexion sur une ruine devenue musée | 2016

– Caserne Niel située Quais des Queyries – 

 

Bien qu’une partie de cet endroit soit encore à l’état de ruine il s’avère que depuis 2012 le projet du Darwin écosystème réemploi cette zone pour organiser des évènements culturels. Ainsi, pour des raisons de sécurité, les bâtiments « en ruine » ont été murés ou parqués derrière des grillages. Bien que les bâtiments gardent en grande partie leurs aspects « ruinés », ces nouvelles clôtures instaurent une relation plus distanciée entre la ruine et le visiteur. En outre, comme dans un parcours touristique, ces barrières nous orientent et nous guident tout au long de la visite, donnant la sensation de perdre cette faculté d’aller librement qui donnait initialement tout son charme à l’exploration du lieu. À l’instar de Flaubert qui lors de son voyage en Égypte s’insurgea contre cette idée d’un « parcours obligé » (G. Flaubert, Voyage en Égypte, Paris, Grasset, 1991, p.328), depuis son réemploi, la Caserne Niel n’aurait-elle pas, elle aussi, été enfermée dans un format touristique et conventionnel ?

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